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Comme un vide…

Bon, ben… TEDxUCLouvain 2018, c’est fini. Il y a une semaine, à cette heure-ci, j’essayais de me reposer avant de reprendre une vie normale. Maintenant qu’on a publié les beaux souvenirs de cette 3e édition, il est temps de faire le point.

J’ai pris la seule photo des 2 secondes où je parlais parce que je dois avouer que j’adore ça, et c’était justement pour remercier toutes ces belles personnes. Merci à la team, putain. 💛 | 📸 : Manoël Sanchez

Fierté & reconnaissance

Fatigue, aussi. Cinq jours après l’événement, j’avais enfin récupéré. L’euphorie de la fin de la soirée est passée. Tu sais, ce mélange de “Enfin, c’est fini !” et de “Ah, c’est déjà fini ?” qui t’habite quand tu t’effondres sur ton lit à 3h30 du mat’ après avoir rangé tout ce qui devait être rangé, et avant de te lever 3–4 heures plus tard pour finir de ranger tout ce qui doit encore être rangé. Aujourd’hui, le dossier est classé. Je suis passé à autre chose*. Je dois forcer pour me replonger dans cette euphorie. Mais en y repensant, je me sens à la fois fier et reconnaissant.

De la fierté, je n’en éprouve pas souvent. Tout simplement parce que j’estime juste faire mon taf, je ne vois pas de raison d’en être fier. Et puis parce que je regarde toujours ce qui ne va pas, ce qui devrait être amélioré. Mais je ne suis pas fier de moi, je suis fier de nous. De tout le travail que la team, les bénévoles, les speakers et tous les autres partenaires de TEDxUCLouvain ont accompli depuis le début de l’année. Fier du résultat de ces efforts collectifs, ces défis relevés et ces paris gagnés… Fier de cet événement réussi.

Au-delà de cette fierté, mon cœur est surtout plein de gratitude envers tous ces gens qui ont rendu cet événement possible et ont contribué à son succès. Je suis aussi très reconnaissant envers les membres de la communauté TEDxUCLouvain qui nous ont fait confiance en achetant leurs places. Merci, sincèrement.

Imperfections & frustrations

Bien sûr, tout n’était pas parfait. Loin de là. On a eu des soucis techniques, on a démarré 45 minutes en retard… Tout le monde n’a sans doute pas tout apprécié. Mais j’ai fini par me faire à l’idée que rien n’est jamais parfait.

Si on ne peut pas atteindre la perfection, ça ne nous empêche pas de toujours donner le meilleur. Ce que je kiffe le plus sur un event comme ça, particulièrement lors du montage, c’est quand mes instincts de control-freak sont remis à leur place. Au début, t’as une vision d’un résultat à atteindre, mais tu dois accepter que tu ne sais pas, ne peux pas et ne dois pas tout faire. Ce n’est pas que tu ne fais pas confiance, t’as juste peur d’avoir mal fait ton taf, qu’une info soit mal passée, qu’on oublie un truc… Tu cours partout, mais t’apprends à lâcher prise. Puis tu restes enfermé en salle pendant deux heures de tests techniques, et quand tu ressors, tout est clean partout et a vraiment de la gueule. C’est le meilleur sentiment du monde : se rendre compte de la chance que t’as d’être entouré de gens meilleurs que toi.

Une fois les portes ouvertes, tu fais vite face à l’éternelle frustration, inévitable, de ne pas pouvoir tout vivre. De ne pas pouvoir être partout en même temps. Il est grand, le Cinéscope. La soirée passe super vite, et finalement, tu ne vois pas grand-chose de l’événement. Tu n’entends que des retours partiels. Tu n’as pas conscience de tout ce qui se vit, tu n’en perçois que des bribes. Alors t’espères que les gens kiffent, parce que c’est tout ce qui compte pour toi.

Passion & âme d’enfant

Vus de l’extérieur, tous ces mots peuvent paraître débiles : finalement ce n’est qu’un bête événement comme il en existe des tas. Ouais. Mais pour moi ça représente 437 heures et 27 minutes de travail, depuis le recrutement de la nouvelle équipe en septembre jusqu’au rangement du dernier morceau de podium dans les caves de l’UCL. Surtout, ça représente le travail de toute une équipe de jeunes passionnés qui se sont donnés à fond pendant plusieurs mois pour créer l’expérience la plus enrichissante possible pour la communauté TEDxUCLouvain.

Au fond, je ne sais même pas pourquoi je fais ça. Pour l’argent ? On ne gagne rien. Juste parce que je kiffe, en fait ? Sans doute, ouais, sans même que je puisse expliquer pourquoi. J’en retire quelques contacts, et surtout de belles amitiés. Un peu d’expérience aussi… et un beau polo.

Mais, tu sais, il n’y a qu’une seule vraie raison pour laquelle je bosse comme ça : pendant toute la journée j’avais mon talkie-walkie et une oreillette à la James Bond, putain ! (et j’emmerde les blasés de l’événementiel, moi je resterai toujours un enfant)

Merci 📸 : Bernard Dacier

MERCI. 💛

* Non non, je n’avais pas oublié : j’ai encore un mémoire à rédiger…